Après 40 années d’activité, la régénérescence du centre de formations de Tours Nord est un exercice vertueux de transformation de la ville. En toute cohérence avec le développement urbain à l’échelle du quartier des Douets, il s’opère sur un territoire déjà anthropisé et un patrimoine bâti existant majoritairement à rénover. Sur un site maintenu en activité, il s’agit concrètement de transformer le site existant en Campus du XXIème siècle, à la fois inscrit dans son milieu de vie, outil pédagogique en résonnance aux attentes sociétales et « catalyseur », par l’exemplarité de son éco-construit, de fortes valeurs environnementales.
Première étape du schéma directeur immobilier de la cité des Formations, cette opération pose les bases d’un projet de campus et oblige à inventer une stratégie architecturale en lien avec les enjeux ville et formations. Le projet se doit d’assurer une double démonstration : la fabrication du nouveau Campus en harmonie avec un existant qui doit garder sa permanence et sa cohérence de fonctionnement tout au long de ses mutations successives.
Face aux enjeux fonctionnels de la « fusion » du CFA et de l’AFPP sur le site de Tours Nord et obsolescence du patrimoine bâti, le Campus des Formations existant doit se réinventer. Par cette transformation, il projette ainsi l’idée d’un campus ouvert sur la ville, agréable à vivre, perméable aux mobilités douces et connecté au réseau des mobilités collectives. Nous venons créer « un effet campus » en résonnance avec les attentes sociétales, avec un projet à la fois inscrit, dynamique, accueillant et attractif pour l’ensemble de ses usagers mais aussi des habitants de la Métropole Tourangelle.
Le projet vient s’inscrire dans une démarche à faible empreinte environnementale. Cela passe à la fois par la compacité associée à une enveloppe thermique performante, mais aussi par l’intégration de matériaux biosourcés et le réemploi de matériaux sur site et hors site. Afin d'entrer dans l’objectif 2050 du décret tertiaire et d’une labellisation Passivhaus, il est fondamental de travailler sur la qualité de l’enveloppe tout en réduisant l’empreinte carbone du bâtiment, avant de devoir recourir à des systèmes actifs complexes à l’utilisation et coûteux pour l’exploitant et notre environnement : économiser les matières et les matériaux, utiliser du bois dans la construction, concevoir low-tech (performance des systèmes) et réduire la consommation énergétique. Par l’intégration de matériaux biosourcés, nous souhaitons atteindre le Label biosourcé proche du niveau 2.
